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Erebus

L'univers "dark fantasy" d'Erebus et ses centaines d'histoires traduites du mod de Civilization IV: "Fall From Heaven II"

La Lumière du Désert - Partie 2

Publié le 31 Octobre 2016 par Stoik

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Chalid Astrakein

 

"...de la poudre de mithril pour préparer l'invocation comme montré sur la figure XIV.

     Le cercle est un symbole de la perfection et de l'infini, représentant ainsi le plan des dieux. Il entoure la figure comme les cieux nous entourent. Ce positionnement - comme expliqué dans le chapitre IV - montre clairement que l'être invoqué vient des plans extérieurs et non des plans intérieurs, comme pour l'enfer par exemple - comparaison du Chapitre II, Figure Va.

     Les quatre éléments sont réfléchis des quatre côtés de la quadrature et la combinaison de ces quatre éléments représente notre plan d'existence. Les quatre points où la quadrature rencontre le cercle représentent les vertus communes à la terre et au paradis, comme démontré par les runes XIVa à XIVd.

     Si la connexion entre le cercle et la quadrature n'est pas correctement dessinée, la vertu correspondante ne sera pas insufflée à l'incantation et par conséquent..."

 

- Extrait de "Les Lois de la Magie et la Magie des Lois" de Chalid Astrakein -  

 

 

Le Miroir du Paradis

 

      Les dromadaires sont le moyen le plus largement utilisé par les Malakims pour se déplacer dans le désert. Ils ont toujours été capables d'éviter les soudaines tempêtes de sable, et ce bien avant que les Malakims ne commencent à les monter. 

      Lorsqu'ils se sentent en difficulté, les Malakims s'en vont à la recherche de quelques conseils divins en partant seuls avec leur dromadaire dans le désert. Bien qu'ils risquent d'y perdre leur vie, l'objectif de ce voyage est pour eux de recevoir des visions ou des illuminations de leur dieu Lugus.

     La plus sacrée de ces terres naturelles, située au beau milieu du Désert Malaki, est le Miroir du Paradis, un espace désertique si chaud que les sables ont fondu au point d'avoir formés une mer de verre miroitante. Varn Gosam recevra de nouvelles visions de Lugus la première fois qu'il découvrira ce site sacré.

 

 

Les Porteurs de Lumière

 

     Bien avant que les grandes religions du Quatrième Age ne voient le jour, des prophètes parcouraient les terres pour alerter des conflits à venir. Ils agissaient tels la mémoire de leur tribu, racontant les Guerres des Anges et la rudesse du Grand Froid, ayant étouffé presque toutes formes de vie dans la Création.

     Les Prophètes sont des hommes saints et des guérisseurs, aimés par le peuple, mais souvent craints par les dirigeants, qui voient en eux et leurs adeptes des sapeurs de leur pouvoir, et ce depuis qu'ils montrent allégeance aux dieux païens - voire même à aucun dieu. Les nations voulant développer une religion d'état cherchent rapidement à convertir ou à détruire les prophètes, et à s'assurer qu'elle est l'unique source de vérité et de connaissance des dieux.  

     Avant donc la création de chacune de ces grandes religions polarisantes à l'Age de la Renaissance, Varn Gosam avait réuni le grand nombre des prophètes de son territoire sous une seule croyance. Toutefois, avant la Révélation du Miroir, il n'y avait aucun principe formel ou nom pour cette religion naissante. Finalement, elle se fera appeler "Empyrée", et grandira depuis les croyances tribales de l'époque jusqu'à se propager à travers Erebus.

     Les Porteurs de Lumière sont très largement présents sur les terres Malakims en raison de leurs pouvoirs de prédiction divins. Ils réussiront même à garder une fonction cérémonielle bien après que les Ecclésiastiques ne viennent les supplanter.

 

 

L'Empyrée

 

     Là où la grande religion de l'Ordre valorise la loi, l'Empyrée valorise la sagesse. Les décisions proviennent des enseignements de Lugus, et les sanctions ne sont pas fidèlement basées sur un livre des lois labyrinthique, mais sur une consultation directe des mérites de chacun. L'égalité sociale et l'impartialité sont les deux modèles dominants de l'Empyrée, que ce soit entre un gouvernement et ses citoyens, ou entre chacun des empires ayant fait de cette religion leur religion d'état. En conséquence, l'Empyrée donne la même valeur à la voix de chacun des petits empires qu'à celle de ceux qui dominent le monde.

 

 

Les Ecclésiastiques

 

     J'étais invité à assister aux rites initiatiques des Ecclésiastiques à Balderham. D'ordinaire, j'aurais craint quelques tentatives de propagande ou de menticide, mais l'Empyrée est une religion ouverte en toutes choses. Le Vicaire et un Ecclésiastique avançaient depuis le temple vers le coeur de la cité, tandis que je les suivais à une distance respectable, en qualité d'observateur bienvenu mais non-participant. Nous ne sommes pas allés visiter le manoir du seigneur local, ni voir la misère des mendiants dans leurs taudis, non plus nous rendre à quelque autel sacré depuis lequel prier. Le Vicaire nous a conduit au donjon, ce qui avait semblé surprendre le jeune Ecclésiastique lui-même.

     Les gardes nous laissèrent entrer, et nous avançâmes toujours plus profondément à travers la crasse qui s'accumulait inévitablement dans de tels endroits, même dans un royaume aussi relativement éclairé que celui des Malakims. Des hommes approchèrent pour nous regarder passer. Certains hurlaient des insultes et se moquaient de nous, pendant que d'autres nous lançaient d'abominables substances; des excréments atterrissant parfois sur les robes des vicaires.

     Le jeune homme recula, son mentor restait stoïque. "Pourquoi sommes-nous venus dans un endroit si sombre, mon Père?" demanda l'Ecclésiastique. "Pourquoi serions-nous allés ailleurs?" lui répondit le Vicaire.

     "Pour apporter la lumière aux ténèbres!" ces mots étaient une sorte de code, de mantra, qu'ils prononcèrent alors tous ensemble. Ils s'arrêtèrent devant une cellule, un homme en guenilles avançait jusqu'à ses barreaux, clignant des yeux à la lumière de notre torche. "Cet endroit est le plus sombre de notre royaume, cher enfant, non parce que nous sommes descendus profondément dans ce trou, mais en raison de la dépravation de ceux que l'on amène ici. Cet homme a... ses mains sont souillées du sang des hommes, mais il a demandé à entendre les voix de la lumière. Si vous réussissez à le sortir des ténèbres, alors vous serez prêts à prononcer vos serments. Lugus vous montrera la voix." Le Vicaire passa la torche à son assistant, et se retourna pour partir. L'homme derrière les barreaux tomba à genoux et cria, "Enseignez-moi, maître, je vous en prie!"

     Le garçon s'agenouilla pour prier la sagesse de Lugus, et je me retournai à mon tour pour m'en aller, bien qu'apercevant du coin de l'oeil le regard du prisonnier, un regard qui fit grandir en moi le doute relatif au succès de la présente mission du jeune homme.  

 

- depuis le chapitre 3 des "Réflexions sur les Cultes d'Etat", par Elder Methyl du Luonnotar -

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